Passer au menu Passer au contenu

Vous êtes sur le site Montérégie, mais nous vous avons localisé dans la région : ###detected_region###

Projet collectif agricole de la rivière Pot au Beurre

La Pot au Beurre en action : Des producteurs mobilisés et engagés

Projet financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation - MAPAQ dans le cadre du programme Prime-Vert.

Le bassin versant de la rivière Pot au Beurre

Situé majoritairement sur le territoire de la MRC Pierre-De Saurel au nord-est de la Montérégie, le bassin versant de la rivière Pot au Beurre possède une superficie d’un peu plus de 200 km² chevauchant huit municipalités. Plus de la moitié, soit 111,5 km² du territoire du bassin versant est en culture, où les principales productions, mises à part les grandes cultures, sont la production laitière, porcine et bovine. Au total, ce sont près de 130 entreprises agricoles qui sont actives sur le territoire. En ce qui concerne le reste du bassin versant, plus de 40 km² (20%) est en milieu boisé, 28,4 km² (13,95%) est en milieu humide et un peu plus de 15 km² (7,4%) est en milieu anthropique.

Comme partout ailleurs, la cohabitation des activités agricoles et des milieux naturels demeure un enjeu. En aval, le bassin versant est composé de la baie Lavallière, soit le plus grand milieu humide aménagé de la province. La baie Lavallière représente d’ailleurs un intérêt particulier puisqu’elle est située dans la plaine inondable du lac Saint-Pierre, et contribue donc à la grande richesse faunique de ce lac reconnu par l’UNESCO comme Réserve mondiale de la Biosphère depuis l’an 2000. Le bassin versant de la rivière Pot au Beurre est donc l’endroit idéal pour la mise en place d’un projet collectif de gestion de l’eau en milieu agricole.

On caractérise le territoire : vers une phase 1

En 2015, le ministère de l’Agriculture du Québec a mandaté la Fédération de l’UPA de la Montérégie pour réaliser la première phase du projet, en concertation avec les partenaires locaux, suite à plusieurs années de discussion. Cette première phase consistait à dresser un portrait du territoire et à consulter les producteurs quant à leur intérêt à démarrer une approche collective de gestion de l’eau par bassin versant dans le secteur. Elle a notamment permis de cibler deux zones prioritaires, soit la zone 1 qui correspond à la zone inondable de récurrence 0-2 ans, ainsi que la zone 2 qui est caractérisée par des parcelles à risque d’érosion selon les résultats de RUSLE-CAN et de la photo-interprétation des marques d’érosion réalisée par Géomont en 2016. 

Lors de cette première phase, la principale exigence était qu’au moins 75% des producteurs réalisent un Plan d’accompagnement agroenvironnemental avec l’aide de leur agronome (PAA). Cet objectif a été dépassé lors de la première phase, alors que 104 PAA ont été produits, ce qui fait du projet de la Pot au Beurre le plus grand projet collectif à l’échelle de la province! À l’issue de cette première phase, les principales problématiques identifiées étaient :

  1. l’érosion des terres;
  2. la présence de nutriments dans les cours d’eau;
  3. l’utilisation des pesticides
  4. la conformité des bandes riveraines.

Comité du bassin versant : un facteur de succès

Composé de producteurs du territoire, mais aussi de partenaires du milieu comme la MRC Pierre-De Saurel, les agronomes et les clubs-conseils, le comité du bassin versant de la rivière Pot au Beurre est considéré comme le cœur du projet. Le rôle du comité est de planifier les actions terrain et de supporter les efforts de mobilisation des producteurs agricoles en plus d’organiser les activités de transfert de connaissance. Dans l’optique d’assurer le leadership et de demeurer actif, le comité se rencontre trois fois au cours d’une même année. Leurs efforts ont notamment été récompensés lors du Gala Agristars de 2019 pour le prix bon coup en agroenvironnement.

La phase 2 débute et se poursuit

Depuis 2017, la deuxième phase du projet de la Pot au Beurre bat son plein. Renouvelé pour 4 années supplémentaires au printemps 2019, son objectif est de mettre en place des actions en faveur de la qualité de l’eau et favoriser la cohabitation des usages agricoles et fauniques. Pour se faire, différents volets ont été créés pour atteindre cette exigence :

  • Mobiliser individuellement et collectivement les producteurs agricoles et favoriser le transfert de connaissances;
  • Implanter des pratiques agroenvironnementales durables comme les pratiques de conservation des sols;
  • Améliorer la gestion des fertilisants;
  • Réduire les risques associés à l’utilisation des pesticides;
  • Améliorer la qualité des bandes riveraines et implanter des zones refuges pour la biodiversité.

En mars 2023, le MAPAQ a réitéré sa confiance envers le projet collectif pour que celui-ci se poursuive lors de l’année 2023-2024.

Activités aux champs

Depuis 2017, ce sont plus d’une vingtaine d’activités de transfert et partage des connaissances qui ont eu lieu pour mobiliser les différents acteurs du milieu. Ces journées aux champs permettent notamment à ces acteurs de consolider leurs connaissances et leurs expériences, ce qui a pour effet d’apporter une innovation des pratiques par l’apprentissage des pairs.

Réalisations 2017-2022

  • Plus de 3000 hectares en pratiques de conservation des sols (cultures de couverture, céréales d’automne, semi-direct, prairies);
  • Service d’implantation des cultures de couverture à forfait;
  • Près de 300 ouvrages hydroagricoles réalisés (avaloirs avec bassins sédimentaires intégrés, déversoirs enrochés, bassin de sédimentation, sorties de drains);
  • Réduction des indices de risques dans la gestion des pesticides dans 20 entreprises;
  • Plus de 30 kilomètres en bandes riveraines élargies et en haie brise-vent;
  • Plus de 300 nichoirs favorables à la biodiversité;
  • 4 km en stabilisation de berges par génie végétal;

Au total, c’est près de 30% du territoire qui cumule plusieurs pratiques durables. Dans la gestion des intrants agricoles, la moitié des entreprises agricoles ont réalisé des évaluations de gestion des pesticides visant la diminution des risques liés à leur usage.

Pour en savoir plus

Pour de plus amples informations, contactez :

Catherine Champagne, TP, technicienne en agroenvironnement
Courriel : cchampagne@upa.qc.ca
Tél. : 450 774-9154, poste 5292

Merci à nos partenaires!

La Fédération de l’UPA de la Montérégie tient à remercier leurs partenaires sans qui le projet du bassin versant de la rivière Pot au Beurre ne connaitrait pas le succès qui lui est attribué aujourd’hui. La Fédération tient à souligner le support financier du programme Prime-Vert du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, l’appui monétaire du programme de rétribution financière Alus Montérégie ainsi que le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

La Fédération de l’UPA de la Montérégie et les différents partenaires du territoire, soit les clubs-conseils en agroenvironnement, la MRC de Pierre-De Saurel ainsi que ses municipalités, accompagnent les productrices et producteurs agricoles dans cette mobilisation active et dans la mise en place de pratiques agroenvironnementales durables.