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Le bassin versant du ruisseau Séraphin-Choquette

une initiative financée par l’Administration portuaire de Montréal

Forte de son expérience dans les bassins versants de la rivière des Hurons et de la rivière Pot au Beurre, la Fédération de l’UPA de la Montérégie est fière de coordonner le projet collectif du bassin versant du ruisseau Séraphin-Choquette depuis 2022, une initiative financée par l’Administration portuaire de Montréal (APM) jusqu’en 2026.

Le ruisseau Séraphin-Choquette qui se jette dans la rivière Richelieu à la hauteur de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu. Le bassin versant du ruisseau s’étend quant à lui sur un peu plus de 10 km², chevauchant les territoires municipaux de Saint-Jean-sur-Richelieu et de Mont-Saint-Grégoire. Ce sont près de 15 km de cours d’eau qui coulent ainsi au travers un paysage où plus de 76% des terres sont à vocation agricole.

Objectif : participer au rétablissement de l’espèce menacée qu’est le chevalier cuivré

Le Chevalier cuivré est une espèce emblématique et endémique de certains tributaires du fleuve Saint-Laurent, dans le sud-ouest du Québec. Il est en fait le seul vertébré endémique au Québec. Il doit son nom à ses grandes écailles cuivrées rappelant l’armure des chevaliers. Il peut peser plus de 5½ kilos et mesurer jusqu’à 70 centimètres de long. Son espérance de vie est de plus de 30 ans. (MELCCFP, 2023) 

Chevalier cuivré. (Source : Gouvernement du Canada)

Depuis la première observation de l’espèce dans les années 1940, elle est considérée en déclin. Elle figure à la liste fédérale des espèces en péril depuis 1987 (statut en voie de disparition depuis 2007) et à la liste provinciale des espèces menacées et vulnérables depuis 1999 (statut d’espèce menacée). De nos jours, il ne resterait plus que quelques centaines d’individus dans les eaux québécoises, et ce en raison notamment de la détérioration de la qualité de son habitat et la dégradation de la qualité de l’eau.

Le Chevalier cuivré est une espèce très sensible aux matières en suspension (sédiments), notamment, car elles nuisent à la croissance des herbiers aquatiques où il vit et brouillent la vision de ce poisson qui chasse à vue. La diminution de l’oxygène disponible en raison de l’eutrophisation des cours d’eau et la présence de résidus de pesticides issus des différentes activités anthropiques du territoire nuisent également à la croissance de la population.

L’exutoire du ruisseau Séraphin-Choquette se situe en amont des principales frayères connues du Chevalier cuivré. Par conséquent, la qualité de l’eau qui s’écoule de ce bassin versant influence nécessairement la population de chevalier cuivré. En considérant ce qui peut être fait en milieu agricole, serait bénéfique au chevalier cuivré toute action réalisée dans ce bassin versant qui vise à :

  • réduire le ruissellement, l’érosion de surface et le ravinement en provenance des champs agricoles;
  • limiter le décrochement des berges et accentuer la rétention des sédiments;
  • sensibiliser les producteurs aux pratiques de gestion bénéfiques comme l’optimisation de l’utilisation des intrants et la santé des sols;
  • promouvoir et mettre en place des bandes riveraines élargies et multifonctionnelles, lorsque requis.
Quelques actions réalisées

Atelier sur les systèmes de contrôle de la nappe phréatique tenu le 14 décembre 2023
à Mont-Saint-Grégoire

Consulter la documentation de Mme Eveline Mousseau, agr., Groupe ProConseil

Système de drainage souterrain

Conférence de Julien Bouchard, ing., Groupe PleineTerre

Consulter la vidéo Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre

Le contrôle de nappe comme outil de gestion de l'eau et de réduction des polluants des cours d'eau

Conférence d'Eveline Mousseau, agr., Groupe ProConseil et Louis R. Joyal, ferme Genlouis inc.  ...

Consulter la vidéo Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre

En quoi consiste le projet?

L’objectif de l’UPA Montérégie, avec la collaboration de ses partenaires locaux, est d’accompagner les productrices et producteurs du territoire non seulement dans l’implantation de nouvelles pratiques agroenvironnementales durables, mais aussi dans des démarches pour implanter des solutions novatrices en lien notamment avec les problèmes de sédimentation et d’érosion présents dans le bassin versant. L’adoption de pratiques de conservation des sols comme l’implantation de cultures de couverture, la réalisation d’ouvrages hydroagricoles, le reprofilage de talus, la stabilisation des berges par revégétalisation et la mobilisation autour de l’évaluation de la gestion des pesticides, des substitutions possibles et des réductions à envisager figurent au nombre des actions prévues.

  • Projet d’une durée de 5 ans (2022 à 2026);
  • Échantillonnage physico-chimique de la qualité de l’eau (fréquence annuelle) et échantillonnage des pesticides (2022 et 2026);
  • Réalisation d’une étude hydrogéomorphologique;
  • Formation d’un Comité de bassin versant composé de producteurs, du syndicat local de l’UPA, d’une agronome, de professionnels de l’OBV régional et de la MRC locale;
  • Accompagnement agroenvironnemental des producteurs participants;
  • Organisation d’activités de transfert de connaissances;
  • Diffusion d'un bulletin annuel faisant état des principales réalisations au cours de la dernière période.

Pour en savoir plus

Pour de plus amples informations, contactez les coordonnateurs du projet :

Patrick Desautels, M. Env., B.Sc. géomatique appliquée, conseiller en agroenvironnement
Courriel : pdesautels@upa.qc.ca
Tel : 450 774-9154, poste 5212

Catherine Lussier, Agr., M. Sc., conseillère en agroenvironnement
Courriel : clussier@upa.qc.ca 
Tel : 450 774-9154, poste 5219

Partenaires financiers et collaborateurs

Bien sûr, le déploiement de ces actions à l’échelle d’un bassin versant repose sur la mobilisation des agriculteurs et des riverains, et ne saurait être possible sans un partenariat fort avec les acteurs locaux : le syndicat local de l’UPA du Haut-Richelieu, la MRC du Haut-Richelieu, la municipalité de Mont-Saint-Grégoire, la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, les clubs-conseils (CCAE) et agronomes du territoire, le COVABAR, les organismes environnementaux, etc.

Nous tenons à souligner la participation des producteurs de la région, car ils sont au cœur de la démarche et des innovations qui seront mises en place.