Montérégie, le 27 mai 2025 – Alors qu’Hydro Québec est à planifier la construction d’un nouveau poste et de sa ligne d’alimentation dans le secteur de Cowansville et Sutton, la Fédération de l’UPA de la Montérégie demande à ce que le projet initial prévoyant une ligne de 120 kilovolts soit maintenu pour préserver au maximum la zone agricole et ce, malgré la résolution adoptée par la Municipalité de Sutton le 4 avril dernier demandant de privilégier un nouveau poste de plus petite ampleur, soit de 69 kilovolts.
En effet, la Municipalité avance que les infrastructures que souhaite développer Hydro-Québec dépasseraient inutilement les besoins de la population en électricité et que l’implantation de pylônes soutenant une ligne de 120 kV aurait des impacts regrettables sur le paysage. Elle recommande donc plutôt une ligne de 69 kV et l’utilisation de solutions alternatives, comme l’aménagement de panneaux solaires.
Or, pour la Fédération, cette avenue n’est pas envisageable considérant que le passage d’un réseau de 69 kV, au lieu de 120 kV, engendrerait plusieurs fracturations du territoire agricole et forestier, au lieu d’une seule, et de plus grandes pertes de couvert forestier en ajoutant entre 30 et 45 km de ligne supplémentaires à la solution initiale, ce qui aurait des impacts sur un plus grand bassin de propriétaires et de citoyens.
« Avec une ligne de 69 kV, ce sont 5 postes électriques qui seraient construits pour répondre aux besoins de la région et donc, beaucoup plus de territoire agricole et forestier serait sacrifié. Sans compter que cette solution ne semble pas pérenne pour la région, alors que l’installation de pylônes adaptés pour des fils à 120 kV ou 230 kV ne nécessite qu’un poste électrique, évite l’ajout de ligne d’alimentation à long terme et répond ainsi mieux aux besoins
régionaux » d’expliquer monsieur Jérémie Letellier, président régional de la Fédération de l’UPA de la Montérégie.
De même, l’utilisation de panneaux solaires n’est pas une avenue à privilégier pour la Fédération considérant que leur installation requiert de grandes superficies, ce qui engendrerait des pertes de terres cultivées, de prairies, de champs de foin ou encore des pertes en milieu forestier, dont les érablières. En conséquence, l’organisation demande que soit maintenu le projet initial visant la construction d’un poste électrique et l’installation d’une ligne d’alimentation de 120 kV.
« La conservation du paysage de la région est un enjeu important, mais il ne doit pas primer sur la conservation de la zone agricole qui ne représente que 2% du territoire québécois. Le choix du projet doit être fait avec une vision à long terme, du point de vue de la souveraineté alimentaire et du développement de la région » de conclure monsieur Letellier.
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Source et information :
Laure Rodriguez-Vigouroux
Directrice adjointe Communications, événementiel et relations publiques
Fédération de l’UPA de la Montérégie
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