L’Union des producteurs agricoles (UPA) demande au prochain gouvernement d’investir davantage, avec les agriculteurs et les agricultrices, en matière d’agroenvironnement en augmentant les budgets dédiés à la recherche, à l’innovation et à l’adaptation des entreprises.
Des efforts soutenus en agroenvironnement sont nécessaires. Les changements climatiques ont déjà des effets notables sur la production agricole au Canada et cela va se poursuivre. L’agriculture peut réduire son empreinte écologique et les agriculteurs y sont engagés. Ce qu’on dit rarement, c’est que l’agriculture est une solution pour réduire les gaz à effet de serre (GES). Elle peut contribuer à la séquestration du carbone dans le sol et, en ce sens, le Canada doit devenir un leader mondial. La rétribution des biens et services écologiques rendus par les producteurs agricoles est aussi une approche à privilégier, à l’instar de plusieurs pays, a déclaré le président général de l’UPA, Marcel Groleau.
L’adaptation des entreprises agricoles aux attentes sociétales (réduction des GES, protection de l’environnement, bien-être animal, etc.) passe sans contredit par la recherche agronomique, le développement des connaissances, leur transfert aux agriculteurs et l’accompagnement. À l’heure actuelle, les budgets fédéraux consacrés à l’agroenvironnement, au Québec, s’élèvent à 20 M$ par année (5 M$ pour le Programme services-conseils et 15 M$ pour le Programme Prime-Vert), soit 476 $ par producteur. Les budgets américains sont, quant à eux, de 6 G$ US par année (Conservation Reserve Program), soit 2 308 $ US par producteur. L’appui canadien est nettement insuffisant, d’autant plus qu’il n’existe aucun programme pour rétribuer adéquatement les agriculteurs et les agricultrices de chez nous pour les biens et services écologiques qu’ils fournissent à l’ensemble de la société (ex. : pertes de superficies cultivées).
Du côté de la production biologique, soulignons que les budgets fédéraux alloués au secteur biologique canadien (tous programmes confondus), s’élèvent à 1,8 M$ par année, soit 305 $ par producteur certifié. Les budgets américains sont, quant à eux, de 84,2 M$ US par année, soit 5 923 $ US par producteur certifié. Le gouvernement canadien doit non seulement bonifier son appui, mais aussi adopter un plan d’action pour aider les entreprises biologiques canadiennes à profiter pleinement des opportunités sur tous les marchés.
Les agriculteurs et les agricultrices ont franchi des pas de géants ces dernières décennies en matière d’agroenvironnement. Le gouvernement canadien doit en prendre acte et appuyer son secteur agricole à la hauteur des attentes sociétales, a conclu Marcel Groleau.
Les demandes de l’UPA dans le cadre de la campagne électorale sont disponibles ici Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.