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Le ministre André Lamontagne confirme que le soutien québécois n’est pas à la hauteur

Publié le 21 mars 2024 - Écrit par l'UPA

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L’Union des producteurs agricoles (UPA) prend acte des montants dévoilés par le ministre Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne, en réponse au plaidoyer soutenu des milliers d’entreprises agricoles en difficulté.

« Agriculture et Agroalimentaire Canada prévoit un effondrement sans précédent du revenu net agricole au Québec pour 2023 et 2024, indépendamment des montants dévoilés par le ministre André Lamontagne. Il fait donc lui-même la démonstration que le soutien québécois n’est pas à la hauteur et que les programmes sont insuffisants et mal adaptés aux réalités économiques et climatiques d’aujourd’hui et de demain. C’est exactement ce que nous exprimons sur toutes les tribunes depuis deux ans », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.

Rappelons que l’UPA et ses organisations affiliées répètent depuis 2022 que l’avenir des entreprises agricoles québécoises est plus fragilisé que jamais en raison de pressions économiques, territoriales, climatiques et environnementales inégalées. Ces appels ont mené à un nombre restreint d’ajustements aux programmes existants ainsi qu’à diverses mesures dites « d’urgence », mais n’ont pas su répondre à l’ampleur des besoins, comme le démontrent les prévisions d’AAC Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.

Signalons par ailleurs que les montants dévoilés par M. Lamontagne ne tiennent pas compte de la contribution des productrices et producteurs aux divers programmes et de l’arrimage entre ces derniers. La somme réelle des compensations pour 2023 se situerait plutôt entre 550 M$ et 615 M$, selon la méthode d’analyse retenue.

Rappelons aussi qu’il s’agit du soutien total de la Financière agricole du Québec (FADQ) à ses quelque 23 000 clients, tous programmes (et productions) confondus, et non d’une aide spécifique à la « saison des récoltes hors normes » invoquée par le ministre dans son communiqué.

« Se lancer dans une guerre de chiffres n’aide en rien les productrices et producteurs agricoles en difficulté. Le gouvernement du Québec doit plutôt faire preuve de leadership et intervenir de façon musclée face à l’endettement croissant des entreprises, l’inefficacité des programmes de gestion des risques, le soutien insuffisant à la relève, la surenchère réglementaire et le fardeau administratif. Ces objectifs prioritaires supposent beaucoup plus que 0,95 % du budget de l’État (2024-2025) », a conclu M. Caron.